J33: Casa Pablo Elizondo 27/08


Lever 06h30 pour une looooongue étape. La gardienne de l’auberge m’a laissé un copieux petit déj avec toasts, biscottes, madeleines, confitures, corn-flakes, chocolat et lait chaud. Repu, je vais pouvoir attaquer l’ascension du Mont Adi. La vue d’en haut est…bouchée ! Le Mont Adi aujourd’hui c’est notre Mont Fujiyama, le ciel est dégagé partout sauf au sommet du Mont Adi où persistera toute la journée l’unique halo nuageux de l’horizon.

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Le reste de l’étape se résume en un passage en sous-bois de hêtres ou de pins, des passages par d’immenses étendues d’herbes, longeant d’interminables clotures rectilignes que l’on suit sur plusieurs km, des cols, donc des postes, beaucoup de postes de palombes. Quant à la population, depuis que je suis entré en Pays Basque je ne croise (heureusement) plus grand monde, aujourd’hui je croiserais des brebis, des vaches, des pottoks, un milan royal, des vautours, un bébé salamandre, des cochons, et un tu-pues-le-chien. Le dernier animal que j’ai croisé était un hooligan anglais : quand j’ai levé la tête pour saluer le marcheur que j’allais croiser, j’ai vu comme il s’était approché de moi, se dirigeant directement vers moi et c’est là que sans explication aucune il m’envoie une droite entre l’épaule et la poitrine, moi j’ai continué sans demander mon reste et j’ai demandé dans la pension où je loge ce soir si un gars bizarre y avait dormi cette nuit et il s’avère que oui, un anglais taciturne, manifestement pas pugniturne ! Moi-même animal rancunier, j’ai effectué un signalement auprès de la police (dans le cuartel militaire d’Elizondo, qui n’usurpe en rien le nom de cuartel tant il ressemble à un camp retranché en guerre contre le Pays Basque qui l’entourne), j’ai aussi appelé l’auberge à laquelle il était susceptible de dormir ce soir. Si son souvenir continue à m’emmerder, je continuerais à appeler les refuges et auberges par lesquels il devrait passer, ils n’aiment pas trop les gens violents et la xénophobie latente de l’espagnol est facile à réveiller (surtout en Aragon), le hooligan pourrait alors raconter à ses potes violents les mauvaises vacances qu’il aura passé, ça fera ça de moins dans nos contrées…

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Point culminant : Mont Adi 1457m point géodésique

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Fait du jour :

  • Mont Adi !
  • Rencontre ethno avec le hooligan anglais
  • Ça y est j’en vois le bout, en ligne de mire pointent l’Autza, Irubelakaskoa, Gorramendi, et Larrun !

Clin d’œil :

  • Marie Souberbielle, fidèle supportrice, merci pour ton coup de fil aujourd’hui
  • Ramuntxo et Manu, je dors ce soir à l’auberge où nous avions mangé après notre excursion à Iparla.
  • Tote, Philippe, Xanti, je suis ici dans un pays de paloumayres. Clin d’œil aussi à Maritxu qui sait si bien les préparer ces palombes mortes pour la fratrie

Dicton du jour : « Le hooligan c’est comme la diarrhée, ça peut arriver n’importe où n’importe quand ! »
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Enseignement du jour : c’est étonnant de voir comment se sont conservés dans nos contrées tous ces monuments mégalytiques que l’on croise tout naturellement et qui dans d’autres terres seraient entourés de barbelés protecteurs, éclairés au néon, 3euros la visite… Passé et futur se mèlent en Pays Basque pour former le présent.

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Bébé Salamandre ou Euprocte des Pyrénées

... Mont Adi
Postes de palombière



Les marqueurs de GR font du zèle, on dit que les randonneurs régulièrement se perdent dans cette zone L'équipe de France de hoquet sur gazon
Milan royal

Borne frontière et barbelés frontière. Belle connerie...
Le Baztan se rapproche, ou le contraire... commentaire censuré
immenses girolles

Elizondo, pont sur le Baztan



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